Alors que d’aucuns s’inquiètent de la situation économique actuelle, après une crise mondiale du covid-19 qui dure depuis plus d’un an, Santander a démontré sa résilience et l’efficacité de son modèle et de sa stratégie. Le groupe a en effet dégagé, pour l’année 2020, un bénéfice sous-jacent de 5 milliards d'euros. Voyons cela de plus près.
Résultats du Groupe
Santander a déclaré un bénéfice sous-jacent de 5 milliards d'euros en 2020, en baisse de 38 % par rapport à 2019 en raison d'une augmentation des dépréciations de crédit, attribuable à la pandémie de covid-19. Malgré l'impact majeur de la pandémie sur l'environnement économique, les revenus nets d'intérêts et les revenus nets de commissions se sont redressés au cours du second semestre. Au quatrième trimestre 2020, la banque a réalisé son plus haut revenu client des deux dernières années.
Malgré des défis importants, les revenus d'intérêts nets et les revenus des clients sont restés stables, à 32 milliards d'euros et 42 milliards d'euros respectivement au cours de l'année, grâce à la croissance du nombre de clients fidèles, qui a augmenté de 6 % pour atteindre 22,8 millions.
L'envergure mondiale de la banque, son orientation client et sa diversification géographique et commerciale ont permis de dégager des bénéfices stables. Ce résultat, combiné à une forte maîtrise des coûts, a entraîné une augmentation de 2 % du résultat d'exploitation net (bénéfice avant provisions), qui s'élève à 23,6 milliards d'euros.
Les charges d'exploitation ont diminué de 2 % (ou 5 % en termes réels, c'est-à-dire hors inflation), ce qui a permis à la banque de maintenir son ratio coûts/revenus à 47 %, l'un des meilleurs parmi ses concurrents.
Le volume des prêts et des dépôts à vue a augmenté de 5 % et 14 % respectivement.
Les provisions pour pertes sur prêts ont augmenté de 47 % pour atteindre 12,2 milliards d'euros, ce qui reflète l'impact de la crise.
À la suite des dépréciations de goodwill et d'actifs d'impôts différés hors caisse de 12,6 milliards d'euros annoncées au deuxième trimestre, la banque a pris des charges supplémentaires de 1 146 millions d'euros au quatrième trimestre, principalement liées aux coûts de restructuration.
Résultats en Europe
Le bénéfice sous-jacent en Europe s'est élevé à 2 656 millions d'euros, en baisse de 45 % en raison de provisions plus élevées résultant de la pandémie et de l'environnement macroéconomique défavorable.
Les prêts ont augmenté de 4 % dans presque tous les pays, tandis que les dépôts des clients ont augmenté de 6 %. La banque a continué à déployer la transformation numérique pour améliorer l'expérience du client. Le nombre de clients numériques a augmenté de 10 % pour atteindre 15,2 millions. La création de “One Santander”, avec l'Europe comme principal centre d'intérêt, a accéléré la transformation de la banque dans la région.
Résultats en Espagne
En Espagne, le bénéfice sous-jacent s'est élevé à 517 millions d'euros, en baisse de 67 % par rapport à l'année précédente, en raison de l'augmentation des provisions, partiellement compensée par la baisse des coûts (-10 %).
Les prêts ont augmenté de 5 %, tandis que les dépôts des clients ont augmenté de 4 %.
Malgré la précarité de l'environnement économique, le taux de prêts non performants a diminué pour atteindre 6,23 %.
De lourds investissements ont été réalisés dans les canaux numériques pour répondre aux besoins des clients.
La force de Santander
C’est la diversification géographique et commerciale du groupe qui fait sa force, comme l’a souligné Ana Botín, présidente exécutive de Banco Santander, dans un récentcommuniqué de presse. À cela, il faut ajouter un leadership plus fort et plus diversifié, qui soutient la transformation en cours vers “One Santander” et l’expansion du digital. Tout cela permet à Santander de se positionner favorablement et de rester, malgré la crise mondiale,l'une des plus grandes banques du monde.